187 000 postes ont été détruits entre janvier et mars, soit près de deux fois plus que dans toute l'année 2008.
Mais l'on apprend également que c'est l'intérim qui est principalement touché. Avec 80.800 postes en moins au premier trimestre 2009 (-15,6% sur un trimestre, -34,3% sur un an), la diminution des effectifs dans ce secteur est d'une ampleur inédite pour le deuxième trimestre consécutif.
Que faut-il en conclure ?
D'abord, que ce sont les salariés les plus précaires qui sont touchés les premiers.
Ils servent donc de protection aux catégories plus aisées. Ils représentent un véritable fusible social qui leur permet d'amortir l'impact de la crise en les laissant encaisser le choc.
En conséquence de quoi, nous pouvons prédire que la crise risque de durer.
En effet, la crise n'est pas lié à instant donné. Elle est systémique. Après les subprimes, le credit crunch, les actifs toxiques, d'autres outils de la spéculation continueront à l'alimenter.
Seule une décision politique d'interdiction des pratiques spéculatives les plus dangereuses serait capable de calmer.
Or, les catégories qui seraient en capacité de décider ne sont pour l'instant pas directement impactées par la crise. Et elles ne le seront pas tant qu'il restera suffisamment de fusibles sociaux : employés précaires, bénéfices sociaux à supprimer, etc.
A ce petit jeu, c'est l'ensemble du pacte social européen qui risque de s'effondrer.
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