dimanche 20 décembre 2009

"Arrêtez ce débat, Monsieur le Président !», Le racisme n'est pas une opinion.

SOS racisme lance une pétition pour réclamer l'abandon du débat sur l'identité nationale lancé par le ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale Eric Besson, et prévu pour courir jusqu'au 4 février. En voici le texte:

«Depuis le 2 novembre 2009, la France a été entraînée, malgré elle, dans les tourments d’un débat sur l’identité nationale. De nombreuses voix s’étaient pourtant élevées pour avertir que le lien posé d’emblée entre l’immigration et l’identité nationale était de nature à libérer une parole au «mieux» stigmatisante, au pire raciste.
Malheureusement, ces prédictions apparaissent aujourd’hui se situer bien en-deçà d’une réalité inquiétante et nauséabonde. En effet, depuis plusieurs semaines, les débats sur l’identité nationale sont apparus comme des espaces de libération d’une parole raciste, prompte à remettre en cause, de façon insidieuse ou explicite, la légitimité de la présence sur le sol national de catégories entières de la population.Un nombre substantiel de réunions nous font honte tant les propos qui y sont tenus heurtent nos consciences de républicains et de démocrates, attachés aux valeurs du vivre ensemble. Propos violents envers les immigrés et leurs enfants, vision caricaturale des «jeunes de banlieue», obsession autour de la figure du musulman comme euphémisation d’un racisme anti-arabe qui n’ose plus s’exprimer en ces termes: voilà quelles semblent être les principales réflexions qui émergent des réunions tenues sur le territoire.Pire, des responsables politiques de premier plan ont cédé au tropisme de la stigmatisation. Ainsi, il y a quelques jours, une Ministre de la République, Nadine Morano, livrait en creux sa vision du musulman, essentialisé dans la position de celui qui refuse de s’intégrer à la Nation, fût-il français.La technique consistant, face aux tollés soulevés par de tels propos, à expliquer que ces derniers ont été mal compris ne doit pas faire illusion. La preuve n’est plus à faire que le débat sur l’identité nationale, bien loin de renforcer l’adhésion aux valeurs de la République, est un facteur de haine et de désunion, là où notre pays devrait s’atteler à cultiver le vivre ensemble. Un vivre ensemble trop fragile pour qu’il soit affaibli à travers un débat qui, posé en ces termes, ne pouvait finalement rien produire d’autre.Face à cette réalité qu’il est inutile de vouloir camoufler, il est tout aussi inutile de sortir la carte du «peuple dont l’expression est légitime». Car, dans notre pays comme dans toutes les grandes démocraties, le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit. À cet égard, les propos racistes tenus dans des réunions organisées par les préfectures sont d’autant plus graves que l’Etat vient apposer sa légitimité à l’expression de pensées qui n’ont pas lieu d’être dans l’espace public.C’est pourquoi nous vous demandons, Monsieur le Président de la République, de mettre un terme à ces réunions, sans quoi la République française que vous représentez aura fait le choix de laisser se tenir en son sein et avec son assentiment un débat de nature à briser durablement les fondements de notre vivre ensemble.»
La pétition «arrêtez ce débat» est à signer en ligne ici.
Les premiers signataires:
Ameziane ABDAT, président de l'association Zy Va; Isabelle ADJANI, comédienne; Pierre AIDENBAUM, maire du 3ème arrondissement de Paris; Jean-François AMADIEU, professeur Université Paris 1; Pouria AMIRSHAHI, secrétaire national du PS chargé des droits de l’homme; Nathalie ANDRE, réalisatrice; Mouloud AOUNIT, co-président du MRAP; Pierre ARDITI, comédien; Gérard ASCHIERI, secrétaire général de la FSU; Eliane ASSASSI, sénatrice de Seine-Saint-Denis (PCF); David ASSOULINE, sénateur de Paris (PS); Yvan ATTAL, comédien; Martine AUBRY, première secrétaire du Parti Socialiste, maire de Lille; Clémentine AUTAIN, co-secrétaire de la fondation Copernic; Josiane BALASKO, cinéaste; Massira BARADJI porte parole de la FIDL; Claude BARTOLONE, président du Conseil Général de Seine-Saint-Denis; Pierre-Louis BASSE journaliste - écrivain; Eric BASSET, producteur; Djamel BEN SALAH, cinéaste; BENABAR chanteur; Ghaleb BENCHEIKH, théologien; Jean BENGUIGUI, comédien; Yamina BENGUIGUI, réalisatrice - adjointe au Maire de Paris; Jean-Luc BENNAHMIAS, député européen, vice-président du Modem; Pierre BERGE, président de la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent; Charles BERLING, comédien - réalisateur; Jean-Louis BIANCO, député et président du Conseil général des Alpes de Haute-Provence; Martine BILLARD, députée, porte parole du Parti de Gauche; Jane BIRKIN comédienne; Nicole BORVO COHEN-SEAT, sénatrice de Paris (PCF); Farid BOUDJELLAL, dessinateur; Ali BOUGHERABA, humoriste; Michel BOUJENAH, humoriste; Pascal BREITH président du Paris Foot Gay; Marie-George BUFFET, secrétaire national du Parti Communiste, députée, ancienne ministre; Dominique BURDOT, éditeur; CALI, chanteur; Gwénaële CALVES, Professeur Université de Cergy-Pontoise; Jean-Christophe CAMBADELIS, député de Paris (PS) ; CARTOUCHE, humoriste; Philippe CASTEL, porte-parole de l’Inter-LGBT; Christian CHARRIERE BOURNAZEL, bâtonnier de l'Ordre des avocats du barreau de Paris; Noëlle CHATELET, écrivain, universitaire; Pascal CHERKI, maire du 14e arrondissement de Paris; Daniel COHN-BENDIT, député européen; Eric COQUEREL, secrétaire national du PG; Geneviève DE FONTENAY, présidente du Comité Miss France; Jerôme DEGUEY, musicien- compositeur ; Magloire DELCROS-VARAUD, acteur; Karima DELLI, députée européen; Laurianne DENIAUD, présidente du MJS; Jean-François DEREC; Harlem DESIR député européen; Manu DI BANGO, chanteur; Marc DOLEZ Député du Nord (PG) Boris DOLIVET, cinéaste, co-scénariste des Lascars; Philippe DOUCET, maire d'Argenteuil Mohammed DRIDI Ancien Champion du Monde de Kickboxing; Jean-Pierre DUBOIS, président de la Ligue des droits de l'Homme; Cécile DUFLOT, secrétaire nationale des Verts, porte-parole d’Europe-Ecologie; Laurent FABIUS, ancien Premier Ministre, député; Eric FASSIN Sociologue - ENS Michel FEHER philosophe - Président de Cette France-là; Dan FRANCK, écrivain; Elodie FRENCK comédienne; Laurent GIOVANNONI Secrétaire général de la Cimade; Daniel GOLDBERGDéputé de Seine-Saint-Denis (PS), Romain GOUPIL, comédien; Raphael HADDAD, ancien Président de l’UEJF; Marek HALTER, écrivain; Clara HALTER, plasticienne; Pierre HENRI, président de France Terre d'Asile; Anne HIDALGO, première adjointe au maire de Paris; Catherine HIEGEL, sociétaire de la Comédie française; François HOLLANDE, député, président du Conseil général de Corrèze; Robert HUE, sénateur, président du MUP; Lionel JOSPIN, ancien Premier ministre; Esther KAMATARI, ancien mannequin; Tcheky KARYO, comédien; Taïg KHRIS, champion du monde de roller; Thomas KIRSZBAUM, sociologue - IEP- ENS Cachan; Jean-François KLEIN, historien INALCO; Nicolas KLOTZ, cinéaste; Patrick KLUGMAN, avocat au Barreau de Paris, conseiller de Paris; Richard KOLINKA, musicien; LAAM, chanteuse; Valérie LANG, comédienne; Jack LANG, député du Pas-de-Calais (PS), ancien ministre; Jacques LE GOFF, historien; LE KAFEAR, La Brigade- artiste; Alain LE VERN, président du conseil régional de Haute-Normandie, Corinne LEPAGE, députée européen; Serge LE PERON, cinéaste; Nolwenn LEROY, chanteuse, Claude LEROY, entraîneur; Nikita LESPINAS, comédienne; Bernard-Henri LEVY, Ecrivain; Vincent LINDON, comédien; Philippe LIORET, cinéaste; Patrick LOZES, président du CRAN; Benoit MAGIMEL comédien; Jacky MAMOU, président du Collectif Urgence Darfour; Stéphane MAUGENDRE, président du GISTI; Pierre MAUROY, ancien Premier ministre; Sandrine MAZETIER, députée; Jean-Luc MELENCHON, député européen, président du Parti de Gauche; André MIQUEL, historien; Jean-Pierre MOCKY, cinéaste; Marie-José MONDZAIN philosophe; Mathilde MONNIER, chorégraphe; Alain MONOD, avocat au conseil; Bernard MONTIEL, animateur - comédien; Laurent MULLER, éditeur; Vincent PEILLON député européen; Patrick PELLOUX, président de l'Amuf; Elisabeth PERCEVAL, cinéaste; Sébastien PIETRASANTA, maire d'Asnières; Denis PODALYDES, cinéaste; Jean-Baptiste PREVOST, président de l’UNEF; Franck PUPUNAT, secrétaire national du PG et fondateur d'Utopia; Firmine RICHARD, comédienne; Pierre ROSANVALLON historien; Elisabeth ROUDINESCO, psychanalyste; Daniel SABBAGH universitaire; Richard SANCHEZ, membre du CN du PCF, président de Fier-e-s Révolutionnaires; marjane SATRAPI, Dessinatrice; Arielle SCHWAB, présidente de l’UEJF; Mohamed SIFAOUI, journaliste; Yves SIMON, écrivain et compositeur; Danielle SIMONNET, secrétaire nationale du PG; SMAïN, humoriste; Dominique SOPO, président de SOS Racisme; Benjamin STORA, historien; Fodé SYLLA, membre du Conseil Economique et Social; Benoit THIEULIN, La Netsquad; Samuel THOMAS, président de la Fédération des maisons des potes, Stéphane TROUSSEL, vice-président du Conseil général de Seine-Saint-Denis; Manuel VALLS, député- Maire d'Evry; Dominique VOYNET, Sénatrice - Maire de Montreuil; Lambert WILSON, comédien; Medhi YAZI-ROMAN, conseiller municipal à Pantin; Baki YOUSSOUFOU, président de la Confédération Etudiante, Malik ZIDI, somédien.

vendredi 13 novembre 2009

20 ans après, les jeunesses européennes se dressent contre les nouveaux murs à l’Est

Les peuples et les gouvernements de l’Union Européenne ont célébré le vingtième anniversaire de la chute du Mur de Berlin, événement libérateur qui lança le processus de réunification de notre continent et forgea le rapport au monde de notre génération. Mais, alors que les commémorations officielles se sont limitées à évoquer au passé un mur dont il ne reste que quelques tronçons soigneusement conservés comme autant de témoins d’une histoire supposée révolue, nous - jeunes citoyens européens - entendons rappeler qu’il existe à nouveau, en Europe, des murs divisant les peuples et les sociétés.

Un mur, aujourd’hui, traverse la Géorgie, délimitant les régions occupées d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud. Construit précisément par les gens dont les idées ont été défaites le 9 novembre 1989, il vient sceller une politique d’épuration ethnique qu’un rapport commandé par l’Union Européenne vient de dénoncer et qui a conduit des centaines de milliers de civils à être expulsés de leurs villes et villages sur des critères racistes ou politiques, dans les années 1990 et en août 2008.

Des rideaux de fer enferment des peuples entiers dans un système oppressif que nous espérions à tout jamais disparu de notre continent. Ils maintiennent les jeunesses abkhazes, ossètes, tchétchènes, ingouches ou daghestanaises, mais aussi russes ou biélorusses, dans la peur et l’enfermement.

20 après la chute du Mur de Berlin et l’ouverture du rideau de fer, comment justifier que des centaines de jeunes Tchétchènes puissent être arrêtés ou enlevés chaque année ? Comment tolérer la chasse aux « culs noirs » (citoyens du Caucase ou d’Asie Centrale) qui s’organise impunément dans les rues de Saint-Pétersbourg ou de Moscou ? Comment comprendre qu’un Géorgien originaire d’Ossétie ou d’Abkhazie ne puisse se rendre sur la tombe de ses parents ? Comment admettre que les militants des droits de l’homme et les journalistes indépendants puissent être emprisonnés ou assassinés en Russie ? Comment supporter que la Pologne soit libre et non la Biélorussie ?

La même armée, les mêmes doctrines de guerre et de haine, s’appuyant sur les mêmes milices cosaques, qui ont été à l’œuvre en Tchétchénie et qui se sont rendus responsables du massacre de plus du tiers de la population, le sont aujourd’hui en Géorgie, pointée du doigt comme un bouc-émissaire, par une Russie de plus en plus autoritaire. Vladimir Poutine a qualifié la chute de l’URSS de « pire catastrophe géopolitique du XXe siècle ». Nous pensons au contraire qu’il s’agissait d’un nouveau départ pour l’idée européenne. Ce nouveau départ a porté d’indéniables fruits. Mais il n’a pas marqué le dépassement des luttes politiques et éthiques. La construction européenne, qui est la grande aventure politique de notre génération, demeure ce qu’elle a toujours été : un combat. Contre le racisme, contre le nationalisme, contre les idéologies totalitaires. Ce combat ne sera pas gagné par de simples commémorations. Il le sera par la conviction et l’enthousiasme des jeunesses européennes. Il le sera si nous n’acceptons pas qu’un pays européen soit à nouveau occupé et divisé. L’Union doit être fidèle à son histoire et à ses valeurs. La France doit, quant à elle, officiellement renoncer à vendre à la Russie du matériel de guerre, clairement destiné à attaquer Tbilissi.

La Géorgie aujourd’hui nous préoccupe et nous concerne. C’est l’idée européenne même qui, là-bas, est en jeu.

Signataires : Dominique Sopo (Président de SOS Racisme), Arielle Schwab ( Présidente de l’UEJF), Baki Youssoufou (Président de la Confédération Etudiante), Le collectif FreeCaucasus, La Maison de l’Europe et d’Orient, l’Association des Géorgiens de France, Les Jeunes Européens, Badere Karba (Président du collectif du 28 Septembre, Gauthier Caron-Thiebault (Elu PS), Patrick Klugman (Elu PS), Julien Boucher (Militant associatif, Jeudi Noir, Macaq), Nicolas Papiachvili (Président de la Fédération Jeunes Populaires du Nord), Eric Kragbé (Jeunes PRG).

Paris, le 9 novembre 1989

samedi 25 juillet 2009

The danger of a lost generation (USA)

Youth unemployment creates permanent scars rather than temporary blemishes”

NEW YORK, July 24 (Reuters) - For the first time in three generations, Americans across the nation are facing the threat of long-term unemployment. Already more than one in four jobless Americans have now been out of work for more than six months, the highest level since records began in 1948.
For both individuals and national economies, long-term joblessness has proved to be extremely corrosive. Skills atrophy after extended periods of enforced indolence. Then, when an economy recovers, these workers are no longer in a position to fill new jobs.

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Rising youth unemployment (UK)

No way to start out in life

Jul 16th 2009 From The Economist print edition

The plight of the young jobless calls into question Labour’s record

THE human cost of the recession is felt most keenly by the unemployed. That cost, already high and rising, is steepest of all for young people who cannot find work. They are emerging as the prime victims of the slump.
The overall unemployment rate rose to 7.6% of the labour force during the three months to May, according to official figures published on July 15th. A year earlier it stood at just 5.2%. The total number of jobless is now close to 2.4m after increasing by a record 281,000 over the previous quarter, the three months to February.

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mercredi 22 juillet 2009

Les socialistes français sont nuls. Et pendant ce temps-là...

Notre scène politico-médiatique s’agite en cette fin d’année. Bruissements de landernau, étalage des uns et des autres sur oui/ non Martine a-t-elle eu raison d’écrire à Valls qui, lui, oui ou non, aura eu raison de lui répondre. Qui en pense quoi ? Qui soutient qui ? Positionnements publics des uns et des autres, Dany envoie une blague, d’autres se taisent etc.

Beaucoup d’écrits, des pages noircies de commentaires, les langues s’usent. Energies gaspillées. Et pendant ce temps là, les élections européennes auront enregistré un taux d’abstention historique, en particuliers chez les jeunes. Les masses se moquent, détournent le regard et dépriment. Elles ont raison. Rarement le socialisme aura atteint outre ce degré de misère intellectuelle, ce niveau d'égoïsme et...de renoncement à ses valeurs.

Je ne vous parle pas du projet ourdi pour les régionales, hein, ni des amendements anti-sarko, hein. Je vous parle de basiques historiques, de solidarité, du grand récit démocratique, d’anti-fascisme et d’anti-totalitarisme, bref de l’internationalisme socialiste. Faut-il vous rappeler ce qui se joue vraiment en ce moment ?

Pendant ce temps-là en Iran, les opposants d’Ahmadinejad et les étudiants risquent leur vie pour leurs aspirations démocratiques et leur liberté. Ce qui se passe là-bas pourrait bien changer, en vrai, la face du monde. Pendant ce temps là, on tue à Grozny ceux qui se battent pour le respect des droits de l’Homme. Pendant ce temps- là, on massacre au Darfour, au Burundi et ailleurs. Pendant ce temps-là, l’Europe centrale et de l’est en appel au secours de l’occident et aux responsabilités politiques pour ceux qui crèvent dans l’indifférence de l’autoritarisme de Poutine. Vaclav Havel, Lech Walesa, et d’autres nous supplient. Pas une réponse.

Mais tout cela, c’est loin on s’en fout.

Pendant ce temps-là, le brun avance sur le vide idéologique pathétique qu’a laissé l’effondrement du mur, il y a 2O ans. Comme si vous tâtonniez encore, comme si vous hésitiez à défendre quiconque serait soupçonné d’avoir quelques accointances avec le libéralisme (je n’ai pas dit ultra hein !), qui a pu, tout de même je vous le rappelle, nous apporter un truc formidable : la liberté. Le basique. La matrice. Pendant ce temps-là, le brun rampe doucement, partout, il s’autorise ce qu’il veut. Et même des génocides, de temps à autre, en Bosnie ou au Rwanda (qui était le boss à cette époque, tiens, d’ailleurs ? Sarko ?Mmmh ?). Mais peu vous importe si le Hutu Power tue encore ou si la bête immonde nous nargue au Soudan. Personne ne l’en empêche. Pas une parole publique. Aucun décryptage dans la cité.

Tout cela, c’est loin, on s’en fout.

Quelle trahison ! Quelle Trahison historique ! Quel renoncement envers ce que la gauche avait de meilleur (et pour les stratèges les plus cyniques, de plus vendeur, je vous le rappelle, en particuliers auprès de la jeunesse) : L’internationalisme Et j’ai honte de ce socialisme. Pas un mot sur tout ça. Pas un. Au commencement était le verbe parait-il, encore plus en politique. Quels mots avez-vous posé sur cette actualité ? Qu’avez-vous dit sur le meurtre de Natalia Estemirova ? . Avez-vous entendu « les cris sourds des pays qu’on enchaine » ? Ça ne vous rappelle rien ? Qu’est ce qui vous empêche de prendre la parole sur les drames qui se jouent sous nos yeux ?

Sarkozy ? Non, même pas. Vos calculs personnels ? Peut-être. Votre indifférence ? Certainement.

On a honte. On aimerait vous voir vous engager sur des bases socialistes : antifascistes, antitotalitaires et pas seulement sur de qui aura la meilleure place éligible pour les régionales. Mais êtes-vous encore capable de reconnaître ces combats au-delà du périph’ ? Sachez que la bataille est loin d’être gagnée en de nombreux endroits de la planète. Faîtes-nous un peu rêver!

Allez, chiche, pour réaffirmer vos valeurs fondamentales, il ya un paquet de « boulevards » en ce moment ! Même avec engagement de façade, ça aurait de la gueule, non ? Trop compliqué peut-être. Vous seriez obligés de dealer en interne les apparitions des uns et des autres, c’est ça ? D’organiser les réseaux de truc ou truc, de qui aurait le plus de médias que machin ? C’est ça ? Des détails vachement importants pour un tchétchène ou un iranien.

Sachez mesdames messieurs qu’ils nous regardent, qu’ils nous scrutent, qu’ils nous appellent à l’aide. Ici et maintenant. Soyez un peu dignes. Le socialisme, portez-le ou rendez-le.

Bela Szpiro

lundi 6 juillet 2009

Travail dominical

Nos députés doivent discuter demain mardi 7 juillet du projet de loi sur le repos dominical.
L'ordre du jour est présenté ici.

La question est très intéressante pour une très bonne raison, qui est que l'on touche là à une tradition que l'on pourrait qualifier d'acquise pour les français. Non seulement le changement est douloureux, mais il l'est plus lorsque la culture est remise en cause.

De fait, les réactions de l'opposition vont bon train pour dénoncer la mort de la vie familiale etc, une tromperie et autres...

N'étant pourtant pas un fan des politiques actuelles, je me pose pourtant la question: pourquoi ce projet est-il si dénigré? Tous les commentaires de la majorité défendant à mon sens des points sensés et indémontables, que je vais citer maintenant que je les ai vérifié dans le projet de loi.

1/ Nous parlons de certaines zones d'activités, qui, effectivement, représentent une vaste majorité des villes, ce qui semble pertinent puisque l'activité y est bien plus foisonnante par définition. Si l'on devait restreindre ce projet de loi à un lieu géographique, ce serait effectivement les zones les plus actives, où la consommation est la plus forte, et donc où le bsoin se fait le plus ressentir.

2/ Nous parlons également de formaliser ce qui se fait déjà: le travail le dimanche pour une vaste gamme de services de soin et de sécurité (infirmiers, médecins etc..) et de restaurateurs. Et sur ce point, en lisant les réactions d'opposants ilustres, je n'ai qu'une envie, hurler: "mais allez donc dire aux restaurateurs et aux infirmières que le travail le dimanche est scandaleux".

A noter que le jour de repos hebdomadaire peut se aire sous la forme d'un roulement entre différents acteurs. Il me semble que c'est ce qui se fait déjà. La véritable faille de ce projet ne pourrait donc être que dans le point suivant.

3/ Dans les autres domaines d'activité, en effet, le repos dominical peut, et ce sur seule base du volontariat, être déplacé et rentabilisé par un salaire double sur ce temps de travail, et ne peut se dérouler après 13h.

Toute tentative de forcer le travail le dimanche lors d'une embauche ou à un salarié est une atteinte à la loi. Peut-être y aura-t-il des débordements, mais ce seront les mêmes qui existent aujourd'hui en termes de pressions en entreprise.

Ce projet de loi est, à mon sens, le contraire d'un recul puiqu'il élargit le droit au travail. Ma conclusion est donc plus large. L'opposition dans un démocratie est indispensable, cessons de gâcher sa crédibilité. Il faut avoir des arguments valables pour critiquer (que je n'ai pas vus dans le cas présent), voire, mieux, des propositions dans certains cas,sans quoi on se tait et on encourage. Et le pire, c'est que quand un projet est incriticable, on lit chez l'opposition: "enfin ils ont compris".

Tout noir, tout blanc, la crédibilité finit forcément par en prendre un coup.

J'attends vos commentaires sur ce sujet, en particulier des critiques constructives du projet de loi qui manquent à la logique argumentative des détracteurs...

vendredi 12 juin 2009

HADOPI m'a Tuer.

Malgré les réparties (ndmoi: sensées) du Conseil Constitutionnel, HADOPI n'est pas mort et LOPPSI se prépare pour les vacances, période de calme social propice au passage de lois douteuses.

Tout ça pour dire qu'un évènement symbolique se déroulera le lundi 15 juin à 18h (films et débats) et à 21h (concert) l'International, un lieu qui se veut mi-bar mi-salle de concert (M° Ménilmontant ou Rue Saint-Maur).

Il s'agit d'un concert gratuit d'artistes divers, pas nécessairement connus, qui se disent contre la loi dite HADOPI.


Bon week-end